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la porte ouverte
30 juin 2008

la porte ouverte -78-

        qu’est ce que je raconte, pardon je suis désolée, mais c’est trop facile ! Si louis XIV venait dans notre siècle, il parlerait de sorcellerie en voyant notre technologie, qui pourtant nous est si familière, et vous n’êtes pas tellement différent ! Bon, j’arrête, de toute façon je sais très bien ce que vous pensez, et cela m’est égal ! J’en ai l’habitude….

Hélas, je perds mon sang froid, je voulais être, comment, disent-ils, calme et « raisonnable » mais c’est plus fort que moi ! Patrick prend une branche enflammée dans la cheminée et se lève presque nerveusement. Il prend un briquet qu’il tenait dans sa main et le porte la flamme vers ses lèvres pour  allumer sa cigarette.

Patrick est mon plus jeune frère, le petit dernier, le seul né en France et qui ne sera jamais catalogué à cause de son lieu de naissance (mais peut être à cause de ses ascendants, pour obtenir une carte d’identité on lui a demandé comme à nous tous une photocopies des cartes d’identités de nos deux parents, normal, pas vrai !).

Nous avons treize ans d’écart tous les deux. Je l’ai vu bébé, il m’est arrivé de lui donner le biberon, de lui changer sa couche pour aider maman qui avait déjà beaucoup à faire avec nous. Je me suis mariée alors qu’il n’avait que neuf ans, et mon fils n’a que neuf ans d’écart avec lui. Ce qui m’amuse, c’est qu’il dit avoir souffert d’être le dernier alors que moi, j’aurais bien voulu l’être, parce que naître l’aînée des filles, je n’ai pas trouvé cela amusant du tout, mais c’est une autre histoire.

-      Calme-toi, Chantal  et toi Anne, t’es lourde, Si tu ne la crois pas tu n’es pas non plus obligée de la jeter comme tu le fais !  Tenta Patrick pour nous calmer

   -    Quoi je suis lourde ! Mais attend Patrick, elle n’a rien vu ! lui balança ma soeur d’un ton peu amène

   -    De toute façon, vous êtes tous lourds avec vos histoires ! s’énerva Patrick

Très calmement, Fabienne, une des trois belles sœurs, accroupie, son regard illuminé par les flammes du feu,  prend la parole :

  -       Pourquoi tu dis qu’on est lourd ? T’étais là toi aussi !

  -      Non, je n’étais pas là ! J’étais en train d’arriver… Nuance ! ... Y’avait que sa  mère…  répliqua Patrick.

Presque tous les regards se penchent vers le sol avant de se braquer instinctivement sur moi qui me met à crier : .

  -      Comme par hasard ? C’est ça ? Vas-y dis-le ! Dis le que je suis folle, parce

         que tu ne comprends pas ce que j’essaie de dire, mais boff, à quoi bon, je sais que  vous ne me croyez pas !

Je commence à s’agacer, et remue la jambe de façon symptomatique, signe d’une grande nervosité  chez moi.

-       Ca va ! t’énerves pas non plus ! me dit Patrick en voyant mes tressaillements.

Je cherche à me justifier :

-      Non mais, attends, à chaque fois on dit que c’est moi ! c’est stupide mais qui m’écoute vraiment ! ….

Fabienne, qui se trouve à coté de moi, me prend dans ses bras pour me consoler un court instant. Sous des dehors parfois un peu distant, je sais qu’elle a bon cœur, elle est à l’écoute des autres, c’est rare !

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Commentaires
la porte ouverte
  • J'ai écrit un livre, ben oui ! mais j'ai bien essayé de la faire publier sauf à compte d'auteur mais cela ne marche pas, je suppose que je suis trop vielle et que je ne suis pas assez célèbre alors je le mets ici, sur ce blog lise qui voudra, c'est gratu
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