Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
la porte ouverte
3 juin 2008

la porte ouverte -51-

short. Tous les camions qui passaient,  nous klaxonnaient, ce qui était courant  en Espagne dans ces années-là. Ma soeur et moi étions plutôt flattées de ces compliments.

Je  n’avais jamais eu que des amours platoniques au collège, et sans même un baiser, quelques regards, c’est tout.   De toute façon, il suffisait que je rêve d’un garçon la nuit pour que ça foire ! et ça ne loupait jamais, hélas !

Dommage qu’Alain, mon frère, plus jeune que moi de quatre ans, ait dit :

   -    Ce n’est pas pour toi qu’ils klaxonnent, Chantal, c’est pour Annie !

Là, la douce Chantal a prouvé qu’avoir quatre frères aidait à apprendre à se battre. Je lui suis tombée dessus en hurlant et en le frappant de toutes mes forces.

Mes parents sont intervenus. J’ai tout raconté, je pleurais parce que je me trouvais moche et que si  même mes frères le pensaient c’était grave !

Maman a voulu me rassurer et calmer ma crise de nerf.

   -    Mais tu as un beau corps ! dit maman

   -    Ca ne sert à rien ! , ai-je répondu

   -    Ca ne sert à rien ! a répété maman,  eh bien ! Ne dis pas donc pas de bêtises ! .

Je ne saurais que bien plus tard qu’elle avait raison. J’ai conservé un beau corps pendant très longtemps et malgré quatre grossesses !

La bave des crapauds n’atteint pas la blanche colombe, comme me disait ma grand-mère pour me consoler, mais il y avait trop de crapauds autour de moi et j’étais atteinte au plus profond de moi-même, tant et si bien que lorsque plus tard, on me dira que j’étais belle, j’aurais du mal à le croire..

En fait, c’est en été que je devenais jolie, ma peau trop blanche devenait bronzée et je me promenais en maillot de bain sur la plage de Valencia et là, je recevais des compliments et j’arrivais à trouver aussi des flirts (peu nombreux, certes, je ne draguais jamais comme cela se fait aujourd’hui !) mais je n’ai fait le grand saut qu’à 20 ans.

Valence, en Espagne, c’était pour moi le paradis.  J’étais enfin libre, j’avais même le droit d’aller au bal de Masalfasar une fois l’an, avec ma soeur et papa, bien sûr ! .

A Berck, il était  complément exclu que nous sortions le soir.

En vacances, Je rencontrais des jeunes de notre age. Ma soeur  et moi étions très proches l’une de l’autre et sortions en général avec deux copains ou deux frères (c’est arrivé assez souvent), nous étions tellement proches que nous avions fait le projet de nous marier avec des frères pour rester ensemble. La vie en a décidé autrement.

Pour le maquillage aussi, papa faisait l’inspection, et s’il trouvait un léger trait d’eyeliner ou de mascara  les représailles arrivaient tout de suite :

   -    On n’est pas à la casbah, ici, va te laver la figure ! disait-il

Le seul moyen, encore une fois, c’était se maquiller  discrètement dans les toilettes des filles.

Nous faisions aussi des bêtises dont nous ne mesurions pas les conséquences comme presque tous les ados. Eh oui ! J’ai honte de l’avouer, mais j’ai pris  des bricoles à quatre sous dans un monoprix. Ce n’était pas, à l’origine une idée à moi, ce fut une copine BCBG, l’autre Chantal, qui m’y avait initiée et qui me demanait de lui ramener par ce moyen des pacotilles, vernis à ongles, bijoux de quatre sous, ect.... J’avais à mon

Publicité
Publicité
Commentaires
la porte ouverte
  • J'ai écrit un livre, ben oui ! mais j'ai bien essayé de la faire publier sauf à compte d'auteur mais cela ne marche pas, je suppose que je suis trop vielle et que je ne suis pas assez célèbre alors je le mets ici, sur ce blog lise qui voudra, c'est gratu
  • Accueil du blog
  • Créer un blog avec CanalBlog
Publicité
Publicité