Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
la porte ouverte
19 mai 2008

la porte ouverte -37-

Je sentais bien que les élèves ne faisaient que nous tolérer et pour la prof, nous n’existions pas. Elle faisait sa classe tranquillement avec ses élèves, et moi j’attendais la sonnerie de la récréation. Dommage, je suis très sensible à ce que l’on ressent à mon sujet, je ressens les autres, je suis, en un mot, empathique. Et j’avais besoin de me sentir valorisée, ce qui ne fut pas le cas.  Donc, je n’ai rien fait du tout cette année-là, mes bulletins étaient en chute libre, quoique sans le latin, j’avais la moyenne malgré tout et je pouvais passer en 4ème. Mais on me fit quand même redoubler.

En dehors de cela, je rêvais, je m’inventais toujours mes histoires superbes, où la vie était belle, les gens bons, les jeunes hommes se montrant des chevaliers pleins d’attentions pour leur damoiselle et où je me sentais bien, normale, comme les autres en un mot. J'ajoue que je me suis toujours sentie "différente" et que cela que pesait énormément aurtrefois, plus maintenant ! Je me  racontais mes histoires sur le chemin du collège jusqu'au portail. Là, j’arrêtais et je les reprenais une fois le portail passé sur le chemin du retour à la maison.

Je ne me suis jamais sentie comme les autres, et pourtant j’en rêvais. Je n’étais pas acceptée dans les groupes de copines BCBG et mais seulement tolérée dans les jeux à plusieurs, pour faire nombre, sans doute ! Parfois même, j’avais à subir certaines hypocrisies qui me faisaient pleurer en cachette.

Par exemple, un jour, l’une de mes soi-disant copines demi-pensionnaire (donc pas de sortie le midi), me demande si je peux lui prêter ma carte d’externe (sortie autorisée) pour pouvoir quitter le collège puisque nous n’avions exceptionnellement pas cours l’après midi de ce jour-là..

Elles étaient plusieurs de ma classe à vouloir aller faire du patin à roulettes chez une autre de leurs copines. J’accepte, ravie de l’occasion d’être enfin invitée par les stars de la classe (du moins c’était ce que j’avais cru comprendre). Ma copine s’évade du collège grâce à ma carte (sans photo à l’époque) et me la rend plus loin par le grillage Toutes prennent leurs vélos, l’une d’entre elles me prend sur son porte-bagages parce que je n’avais pas de vélo, moi ! et nous voilà partis. J’étais aux anges. Tout à coup, à l’intersection de la rue où j’habitais, tout ce petit monde s’arrête.

   -    C’est bien dans cette rue que tu habites ?

   -    Euh ….  Oui….. répondis-je surprise

   -    Bon, alors tu peux descendre maintenant ?

Ca va, j’avais compris, elles ne voulaient pas de moi. Je descendis du vélo de la façon la plus fière possible, je rentrais rapidement, et j’ai passé toute mon après midi à pleurer !

A part cela, aucune invitation à un anniversaire, ni à autre chose d’ailleurs,  je ne faisais pas partie des gens bien, tout simplement ! (et je n'ai toujours pas l'impression d'en faire parti, mais cela n'a plus aucune importance aujourd'hui, je deteste le mensonge et l'hypocrisie, et je me suis rendue compte qu'en fait nos "vrais amis" se comptent sur les doigts d'une main, les autres, je les ai souvent entendu, belles phrases et gentillesse par devant, mais par derrière, attention les dégats, alors je préfère rester telle que je suis !)

J’ai noté dans mon vieux cahier deux textes qui expliquent assez bien comment je voyais les copains et copines à cette époque. Le style n’est pas encore  au point, mais je crois avoir fait des progrès depuis :

                        

Publicité
Publicité
Commentaires
la porte ouverte
  • J'ai écrit un livre, ben oui ! mais j'ai bien essayé de la faire publier sauf à compte d'auteur mais cela ne marche pas, je suppose que je suis trop vielle et que je ne suis pas assez célèbre alors je le mets ici, sur ce blog lise qui voudra, c'est gratu
  • Accueil du blog
  • Créer un blog avec CanalBlog
Publicité
Publicité