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la porte ouverte
19 juillet 2008

la porte ouverte 97

L’enfant va bien et il est tout à fait normal, sans aucun souvenir, du moins ni lui ni personne ne m’a raconté quelque chose d’étrange à son sujet.

1991

Mon fils aîné atteignit l’age de la puberté. Cela commença par un changement de comportement. Un jour, en se réveillant, je reconnus sur le visage de mon fils cet air maussade qui m’agaçait tant quand je voyais des ados à la télévision. Avant ce jour, je pensais que jamais mon fis ne prendrait ce masque, cette façon de parler, de provoquer. J’étais certaine de l’avoir bien éduqué et que pour nous, cela serait différent. Je m’étais même cru plus forte que les autres, plus douée que mes propres parents et je n’hésitais pas à dire et redire :

    - Ils sont comme on les a élevés !

Bienheureuse certitude de ceux qui ne sont pas encore passés par-là. Il est vrai que pour certains, cela se passe très bien. Et mon grand garçon me fit très vite comprendre qu’il n’échapperait pas aux grands bouleversements des adolescents. La période difficile commença. J’avais déjà vu mes enfants passer des caps, j’avais remarqué des périodes  de tempête suivie par des périodes de  calme. Mais là, je ne compris pas !

Mon fils avait été obéissant, tendre, câlin  jusque là. Il me suffisait de dire :

    -  Je ne veux pas d’un petit voyou !

et il se calmait, il redevenait gentil et je me prenais pour une super éducatrice.
Il se transforma en un gamin maussade avec qui je me disputais de plus en plus. Il ne voulait plus travailler à l’école, il ne voulait plus aider son père au jardin. Les sorties avec lui devenait une corvée et il ne s’en cachait absolument pas ! Il était jaloux de ses sœurs et ne cessait de les provoquer et à leur age, les petits hurlent facilement. Bref, il gâchait notre plaisir à tous, parce que nos plaisirs ne l’intéressaient plus du tout. J’arrivais encore à discuter  avec lui, mais c’était surtout quand il avait un problème ou fait « une grosse bêtise ». Alors il revenait vers moi et je réussis malgré tout à garder ses instants de confiance, à  les préserver,  parce que dans ces moments là, mon petit redevenait à nouveau proche de moi et m’écoutait.

Je savais que finalement le fil n’était pas rompu et que plus tard mon enfant continuerait à me faire confiance, toujours en dernier recours, certes, après les copains qui se montaient la tête entre eux. Mais j’avais gagné une place définitivement acquise et je conserverai toujours comme un trésor la confiance de mon enfant.

Son adolescence  m’a permis de comprendre beaucoup de choses sur mon propre passé. Mon fils aussi me découvrait, découvrait son père et surtout s’apercevait des faiblesses, des mesquineries quotidiennes, des peurs que l’on ne s’explique pas toujours, que l’on ne pense pas toujours à expliquer à nos enfants. Je pensais n’avoir jamais triché avec lui, ne lui avoir jamais fait croire que j’étais parfaite, que j’avais réussi mieux que lui. Mais j’avais été incapable de ne pas placer mes rêves dans mon enfant. J’avais cru qu’en employant une méthode d’éducation différente de celle de mes parents, mes résultats auraient été bien meilleurs et que mon fils aurait réussi mieux que moi-même. Je ne fis donc pas les mêmes erreurs mais j’en fis d’autres. Dans la tourmente des mauvais moments,

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Commentaires
la porte ouverte
  • J'ai écrit un livre, ben oui ! mais j'ai bien essayé de la faire publier sauf à compte d'auteur mais cela ne marche pas, je suppose que je suis trop vielle et que je ne suis pas assez célèbre alors je le mets ici, sur ce blog lise qui voudra, c'est gratu
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