la porte ouverte -45-

bêtement dès qu’un groupe de garçon passe toujours sans les regarder ou en ayant l’air de regarder par hasard si l’élu les avait remarqués. Cela se fait toujours, mais j’ai posé la question à mon mari et lui n’avait rien remarqué et je crois que c’est vrai, les garçons n’imaginent pas toutes les astuces des filles pour se faire remarquer d’eux.

J’écrivais dès cet âge-là, et j’eus l’honneur d’être publiée dans le journal du collège, ma première publication. Alors, vous les filles que les garçons négligent et qui vous reconnaîtrait dans mes écrits, surtout ne perdez espoir, demain n’est jamais bien loin….

-  Hé ! toi qui est tu ?
-  moi je suis Chantal
-  Chantal, quel drôle de nom !
-  tu ne l’aimes pas ?
-  Oh ! j’ai vu pire tu sais. Est-ce toi qui l’as choisi ?
-  Non ce n’est pas moi, on me l’a donné en naissant, on l’a choisi pour moi.

Dans la vie, il est rare qu'on ait le droit de choisir, les autres le font pour nous.

La vraie liberté n’existe pas, c’est un symbole
-  Qu’est ce qu’un symbole ?
-  C’est quelque chose que tous voudraient faire mais que personne n’atteint jamais. On est toujours prisonnier de quelque chose.
-   Qu’est ce que tu aimes alors ?
-   J’aime vivre !
-   Qu’est ce que vivre ? Est de faire ce que l’on veut ?
-   Non, vivre c’est exister d’abord, et essayer de profiter ensuite, mais on ne fait pas ce qu’on veut. Il y a toujours une barrière qui nous en empêche
-    Pourquoi y a-t-il des barrières ?
-    Parce que les gens les ont voulues et qu’ils ne peuvent plus s’en passer, ils appellent cela les convenances, ou les usages, ou beaucoup d’autres mots qui veulent dire la même chose « interdit »
-    Peut-on franchir ces barrières ?

-    Oui à condition d’être jeune ou fou !
-    Qu’est ce être jeune ?      
-    C’est vivre en dehors du temps, c’est regarder sans comprendre, les autres, les vieux, interdire, salir, polluer, dégrader. C’est aussi refuser cette vie que l’on  nous force à subir. C’est d’entendre prononcer des mots lourds de significations comme chômage, délinquance, drogue. C’est d’essayer de lutter mais en vain..
-    Alors c’est triste d’être jeune !
-    Non, c’est beau, on  devient conscient de notre futur devoir, on rêve de changer le monde, on rit, on pleure, on se bat pour des idéaux éphémères qui sont les soutiens de la jeunesse et qui peut être un jour triompheront
-    Tu y crois, toi, a tout ça ?

-    je ne sais pas, peut être, mais comme il est dur d’essayer de changer le monde !
-    Mais pourquoi changer le monde ?
-    parce que le monde est malheureux