la porte ouverte -33-

1971 collège

Je venais de rentrer en 6^ème, je n’avais pas encore redoublé, mais cela n’allait pas tarder. Toujours pas d’amies, toujours pas de vraies copines non plus, mais je n’ai plus jamais retrouvé le caractère communautaire que j’avais connu en Algérie et que j’aimais tant. Je me renfermais de plus en plus en moi-même.  Les cours ne m’intéressaient absolument pas, d’ailleurs je ne faisais pratiquement jamais mes devoirs et je n’apprenais jamais mes leçons non plus.

En bonne fille aînée, je devais aider maman surchargée par le travail ménager. Quand je rentrais de classe, elle me demandait gentiment de faire la  « petite vaisselle ». En fait, cela signifiait que je devais laver ce qui lui avait servi à préparer le repas, les casseroles, les poêles, les marmites et j’en passe. Je ne disais rien, mais je n’en pensais pas moins.

   -« Petite vaisselle, mon œil ! ».

De plus, le matin, si j’avais le malheur de commencer mes cours plus tard, il y avait les lits de mes frères à faire. Ils dormaient à trois dans la même chambre, Pascal, qui était encore si petit, dormait dans celle de mes parents. Ma sœur et moi partagions aussi la même chambre mais nous n’étions que deux et on ne mélange pas les filles et les garçons chez nous ! Maman faisait souvent le lit de ma sœur qui avait toujours du mal à se réveiller le matin, jamais le mien, mais c’était normal puisque je faisais dans mon lit  la nuit…

Le jeudi, ancien jour de repos, puisque ce n’est qu’en 1968 qu’il fut remplacé par le mercredi.  Nous, les filles, nous devions apprendre notre vrai métier, le ménage, puisque nous étions destinées à nous marier. La seule chose que maman ne  m’appris jamais, c’est à faire la cuisine. Tout le reste y passait, lavage du sol, linge à étendre, salle de bain à nettoyer, repassage à faire, la table à débarrasser, la vaisselle à faire et à essuyer tous les soirs et c’est peut être pour cela que je ne faisais jamais mes devoirs !  Mais j’apprenais ainsi ma vie de future épouse ! Tradition de chez nous, largement influencée par la culture arabe.

J’en profite pour dire qu’il ne faut pas confondre culture arabe et Islam, parce que j’ai lu le Coran que je possède chez moi et nulle part, je n’ai trouvé le chapitre disant qu’une femme devait porter la burka, on lui deamnde d'être pudique, ce que j'approuve. Il y a quand même écrit qu’elle était la moitié d’un homme, puisque l’homme était censé travailler pour nourrir sa famille, dommage pour kadidja, la première épouse de Mahomet, qui était « chef d’entreprise » et grâce à qui Mahomet a pu devenir celui que tout le monde connaît. Elle l’avait encouragée à devenir un vrai prophète.

Mahomet n’eut qu’une seule fille qui survécue et épousa Ali. Cela fut à l’origine du schisme qui sépara les sunnites et les chiites, le seul garçon qui vint au monde naquit d’une chrétienne et ne survivra pas longtemps.

Mahomet aimait beaucoup les femmes, et nombres de versets du coran ont été inspirés à cause de ses problèmes conjugaux avec ses nombreuses épouses, surtout Aicha, qu’il épousa alors qu’elle n’était  qu’une enfant de neuf ans. Il avait aussi adopté un fils, et la femme de son fils était très jolie alors  Dieu dit à Mahomet que seul le sang comptait, pas l’adoption. Donc, son fils adoptif divorça et Mahomet put