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la porte ouverte
10 mai 2008

La porte ouverte -29-

Mon oncle  Edmond se retrouva à nouveau dans ce Nord, si froid  pour tout merci de la part de la France.

Je remercie mon   tonton Henri de nous avoir accueillis et supportés pendant une épreuve aussi difficile. Toi aussi, maintenant tu es « parti » aujourd’hui d’une sale maladie, mais je pense encore à toi et à ta gentillesse.

Un mot pour mon grand père François, ancien combattant de 14-18 qui n’assistera plus jamais à une cérémonie en France, aucun monument ici ne portant le nom de ceux qui se sont battus à l’époque dans les tranchées à Verdun et à qui la France a montré tant de reconnaissance en 1962. Il est vrai qu’ils n’étaient pas des enfants de la « patrie » ceux-là !

J’avoue que notre passage à Calais, qui ne dura pas longtemps et ne fut pas trop difficile, m’a laissé un bon souvenir. C’était l’été, donc vivable pour nous, et pour la première fois de mon enfance, j’eus un peu de liberté dont je profitais au maximum. Je devais cette liberté à mon oncle et ma tante qui n’habitaient qu’un petit appartement. Il avait deux enfants, plus nous cinq cela faisait sept, donc beaucoup trop d’enfants en même temps. Les plus grands, dont je faisais parti, eurent leur période de liberté.  C’était la seule solution, mais j’en  fus ravie. Nous, les enfants nous passions la journée dehors, ne rentrant que pour les repas et pour dormir pendant que maman passait son temps à pleurer et à aider ma tante Pauline pour les travaux ménagers. A part cela, tout se passa bien entre nous. Ma seule corvée était d’aller acheter le pain, je découvris ainsi les gros pains tranchés que je n’avais jamais vu. Je remarquais aussi que suivant les régions le pain change de nom, cela devait aussi être notre cas, alors ! En Algérie nous étions francais, en France nous étions euh…. pas francais en tout cas ! C'est ce que l'on m'a dit pendant des années et il arrive que l'on me dise encore aujourd'hui !

Je me promenais toute la journée, je n’allais pas bien loin mais c’était nouveau pour moi. Il y avait aussi le port, et les bateaux qui repartaient en Angleterre. Les touristes anglais avaient pris l’habitude de jeter leurs pièces restantes du haut de la passerelle du bateau au moment du départ, et nous, les enfants, nous nous disputions pour les récupérer, c’était Pâques en somme ! Je cherchais tous les bons moments de la vie, ayant déjà appris qu’ils étaient très rares et qu’il ne fallait pas les gaspiller.

Berck fut beaucoup moins agréable, déjà à cause du froid. Cette année là, il avait fait si froid que la mer avait gelé.

Papa avait repris le travail, mais pas le sourire, nous étions logés dans une maison louée  en été, en attendant que nous trouvions quelque chose d’autre. Nous avions froid et nous n’avions pas d’argent. Nous n’étions pas non plus aimés par les gens du  quartier. Un jour, nous sommes  partis rendre visite à mon oncle Henri, mais en revenant, nous avons trouvé mort le petit chien que nous avions adopté (empoisonnement, il paraît que c’est courant !)

Pas d’amies pour maman contrairement à Alger où beaucoup de ses amies étaient arabes, très peu  de meubles, une maison sinistre et une atmosphère  lourde à couper au couteau autour de nous. J’avais une sensation de noir dans cette maison que je détestais, il y avait une toute petite cour derrière ou le soleil ne pénétrait jamais, c’était toujours sombre.

J’ignorai que nous passions pour des voleurs, or, il y avait un marchant de coques (charbon) sur le trajet de l’école. Les galets ronds se déversaient souvent sur le

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Commentaires
la porte ouverte
  • J'ai écrit un livre, ben oui ! mais j'ai bien essayé de la faire publier sauf à compte d'auteur mais cela ne marche pas, je suppose que je suis trop vielle et que je ne suis pas assez célèbre alors je le mets ici, sur ce blog lise qui voudra, c'est gratu
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